LEMOINE Mathieu

Mathieu Lemoine grandit au milieu des chevaux. En effet, son père Michel Lemoine juge international dirigeait le centre équestre Bellefontaine à Campet-et-Lamolère. Le centre était une écurie de compétition de concours complet avec un parcours de cross de 20ha du niveau Jeunes Chevaux à Amateur 1 GP. On comprend donc que Mathieu Lemoine est tombé dans la potion magique du Concours Complet. Dans un reportage de France Complet en 2020, Mathieu Lemoine nous parle de son premier poney : « Il s’appelait Rancio III, c’était un poney D qui était dans le club de mon père et avec qui j’ai fait mes premiers concours. Mon grand frère, Nicolas, avait été Champion de France avec. En tant que cadet, je récupérais tous ses chevaux, comme les vêtements ! »

Grâce aux chevaux de l’écurie et à ceux de l’élevage familial, Mathieu Lemoine acquiert une solide expérience et rencontre ses premiers succès avec une 3ème place au Mondial du Lion d’Angers avec Caprice du Berlais en 2003 qu’il montait depuis deux ans.

A l’issue du BPJEPS puis du BEEES2, Mathieu Lemoine devient cavalier en 2008 de l’écurie Pierre Defrance, près de Sandillon. Comme le monde du complet est une grande famille nous rappelons que Pierre Defrance, cavalier

international de concours complet jusqu’au niveau quatre étoiles, est l’oncle de Karim Laghouag à qui il a fait découvrir la discipline jusqu’au plus haut niveau. Durant ces années Mathieu Lemoine va connaitre de nombreux succès et former des jeunes chevaux, une activité qui le passionne.

Les années chez Pierre Defrance se concrétisent par une première place au Championnat de France des chevaux de 6 ans à Pompadour puis le

Championnat du monde au Lion d’Angers avec Pétrus de la Triballe. En 2010, Pétrus est Champion de France des 7 ans et sera malheureusement forfait au Mondial du Lion d’Angers des 7 ans. En 2013, Mathieu Lemoine sera sur la 3ème place du podium au championnat du monde des 7 ans au Lion d’Angers avec Bart L, après avoir remporté le Championnat de France.

Avec Bart L, il va intégrer le groupe JO/JEM et suivre les stages au Pôle France et son objectif est de se préparer pour se qualifier pour les JO de Rio en 2016. Lors d’un entretien à Sandillon en 2015 avec Hedwige Favre de France Complet, Mathieu Lemoine dévoile son programme : « Cette année, ce sera un peu tôt pour prétendre à une sélection en équipe de France, car ni mon cheval ni moi ne sommes très expérimentés à haut niveau. L’objectif est donc de se préparer et de se qualifier pour les JO de 2016. Je vais donc courir le CCI*** de Saumur pour prendre la qualification qui me manque. J’ai déjà mes consignes : si j’ai un incident en début de parcours, j’abandonne vite pour pouvoir courir Bramham trois semaines plus tard. On verra comment se passe la suite de la saison, on pourrait envisager de terminer la saison soit à Boekelo dans le CCIO***, soit à Pau pour courir mon premier 4*. Dans tous les cas, on y verra plus clair après Saumur, en attendant, on redémarre à Tartas dans le Grand National».

La qualification qui lui manquait, il l’a eu, puisque le couple va remporter le CCI*** de Saumur.

La suite pour Bart L tout le monde la connait, c’est la sélection aux JO de Rio en 2016 et la victoire de l’équipe de France.

Après 10 ans passés chez Pierre Defrance, Mathieu Lemoine souhaite voler de ses propres ailes malgré la contrepartie de se séparer de Bart L. Il va s’installer d’abord à l’écurie de la Verrière à Crosmière (72) puis en 2020 au domaine de l’Isle Briand au Lion d’Angers (49) avant de trouver ses installations définitives près du Mans.

Durant toutes ses années de compétitions, Mathieu Lemoine va monter un très grand nombre de chevaux. Au cours de sa carrière, d’après les résultats de FFE Compet, Mathieu Lemoine a piloté plus de 340 chevaux. En concours complet 275, dont deux pendant 9 ans : ONYX DE BARBEREAU et QUICKNESS, deux pendant 6 ans PETRUS DE LA TRIBALLE et ROSCANVEL CHAMPEIX et 6 pendant 5 ans dont Bart L. Pour 191 ce sera juste une année.

Dans ses écuries, Mathieu Lemoine est particulièrement dynamique et travailleur, il dira dans un article de Claude Bigeon dans L’Eperon de 2019 : « Je monte vingt chevaux par jour et je fais tout dans l’écurie de A à Z, y compris les corvées de l’écurie. Donc, la condition sportive elle est là, même si ce n’est pas l’idéal. Je bouge toute la journée, et cela maintient bien. »

Son association avec l’éleveuse Gwenaëlle Le Breton est de longue date, elle nous confie : « Notre association est à cause de Quickness qu’il a récupéré en avril de ses 7 ans en 2011 (précédemment monté par Eddy Sans), sans lui rien de tout ça et le sentant vieillissant je lui ai dit cherche sa relève et il a mis 1 an

et demi à me présenter un cheval, c’est pour ainsi dire le 1er cheval qu’il choisit, ce cheval c’est Fandgio…., dans lequel il fonde quelques espoirs, l’avenir nous le dira. Le hasard des rencontres en somme ! ». Outre Fandgio, Gwenaëlle Le Breton lui a confié depuis 2020 Flamencko. Le partenariat avec Mathieu

Lemoine n’a pas modifié le choix de Gwenaëlle Le Breton de travailler aussi avec Eddy et Romain Sans.

Dans leur nouvelle structure Mathieu Lemoine et Gwenaëlle Le Breton sont à la tête d’une écurie de 34 boxes avec carrière, manège (70x32), 3 pistes de galop et un spring garden, installations qui leur permettront de poursuivre de très belles aventures.

Depuis 2017, Mathieu Lemoine a dû reconstituer son piquet de chevaux ayant changé plusieurs fois de structure d’accueil. Il travaille depuis 2019 avec Cédric Lyard. Il confie à l’Eperon : « Avec Cédric, nous faisons nos reconnaissances ensemble et quand c’est possible nos détentes. Plusieurs fois dans l’année, il est venu me faire travailler à la maison. Ainsi, en allant à Pau je me suis arrêté chez lui à Bordeaux. Nous échangeons depuis toujours, on se compare, on se conseille. Cédric avait un effectif plus pauvre cette année, donc il avait un peu plus de temps. Mais, c’est surtout une histoire d’amitié. On s’entend très bien, donc c’est plus facile de travailler ensemble. Il est monté sur tous mes chevaux, il les a ressentis. Tout cela s’est bien construit en 2019. Et nous allons prolonger l’expérience, s’il veut encore de moi comme élève ! »

Il est installé depuis novembre 2020, en partenariat avec l’éleveuse Gwenaëlle Le Breton, dans un domaine de près de 25 hectares près du Mans : 34 boxes, carrière, manège (70x32), 3 pistes de galop et un spring garden.

Activités : Elevage, Commerce, Valorisation des chevaux.

Performances les plus marquantes