LEFEVRE Cyrielle

Cyrielle Lefèvre est née le 3 juin 1987 à Villers-Semeuse, dans les Ardennes dans une famille passionnée par le sport équestre. Aujourd’hui elle est installée dans une structure créée par ses grands-parents aux Ecuries de Madée à Perthes (Ardennes). La structure comprend carrière, manège, marcheur, nombreux paddocks, enfin tout ce qu’il faut pour travailler ses chevaux.

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Depuis 2003 jusqu’en 2021, Cyrielle Lefèvre aura piloté 26 chevaux en concours complet dans 284 épreuves. Elle a couru en Amateur jusqu’en 2012. Elle a piloté 4 montures pendant plus de 5 ans : Jamai de l’Aubier de 2003 à 2009, Krack du Feuillard de 2010 à 2019, Bestof de la Pierre de 2015 à 2020 et son cheval de tête actuellement de 2014 à 2021 Armanjo Serosah. Dans 42 épreuves elle sera sur le podium dont 14 fois sur la plus haute marche. Cyrielle Lefèvre a participé à 55 épreuves internationales et sera classée dans le Top10 des partants 12 fois.

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Cyrielle Lefèvre s’est particulièrement illustrée dans sa carrière professionnelle en 2018 dans le CIC*** de Maarsbergen aux Pays Bas où elle termine sur la première marche du podium avec Armanjo Serosah et à la 6ème place avec Krack du Feillard. Elle est sélectionnée en 2019 en équipe de France toujours avec Armanjo Serosah dans le CCIO4*-S - Epreuve équipe de Waregem en Belgique où l’équipe se classe 3ème. Dans le CCIO4*-S de Houghton Hall en Angleterre toujours en 2019 l’équipe termine 4ème. En 2021, elle termine toujours avec Armanjo Serosah à la 9ème place dans le CCI4*-S de Lignière et termine pour sa première participation dans un 5 étoiles à Pau à la 20ème place. Elle appartient au vivier Ambition 2024 du Pôle France, qui regroupe les meilleurs espoirs en vue des prochains J.O. de Paris.

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SON ÉCURIE

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Cyrielle Lefèvre est installée aux Ecuries de Madée à Perthes (Ardennes), une structure qui a grandi au rythme de la passion familiale.

Elle indique sur son site :« J’ai commencé à prendre deux chevaux en pension, et le bouche-à-oreille a lentement fait son œuvre, explique Cyrielle. Aujourd’hui, nous avons dépassé les 20 chevaux, dont la majorité appartient à des propriétaires extérieurs à la famille ».

La famille, justement, joue un rôle fondamental au quotidien. Cyrielle valorise les chevaux, sa mère Christelle assure l’hôtellerie et Soizic, dix ans plus jeune, a suivi les traces de sa grande sœur, devenue son entraîneur au plus haut niveau

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SON AVIS

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Nous lui avons posé quelques questions en 2021 sur son parcours :

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A quel âge avez-vous commencé l’équitation et dans quel(s) club(s) ?

J’ai commencé l’équitation à 5 ans au poney club d’Avançon chez Inès Ferté dans les Ardennes. C’est un poney club qui faisait presque exclusivement du complet ce qui était assez rare et encore plus dans notre région. C’est grâce à cela que j’ai fait mes débuts en CCE et je n’ai plus quitté ce milieu.

Est-ce que vos parents étaient dans le monde équestre ?

Mes parents montaient à cheval de façon amateur tous les deux. Ma mère était passionnée, elle faisait de tout et mon père faisait du CSO en concours. Ce n’était pas leur métier mais ils connaissaient ce sport.

 Qui a été votre modèle dans le concours complet (dîtes ce qu’il ou elle avait de spécial) :

J’ai beaucoup admirée Nicolas Touzaint pour sa précocité et son mental et encore aujourd’hui même si maintenant je suis fan aussi d’autres cavaliers qui sont mes collègues de groupe 1.

Quelques mots sur vos diplômes équestres et non équestre : (année, lieu de formation… )

Avant de me lancer dans ce métier mes parents ont exigé que je fasse des études. j’ai passé un bac scientifique puis j’ai fait une licence de biologie, un master d’enseignement et un BPREA, bref j’ai étudié pendant 7 ans avant d’être cavalière pro.

 Quels ont été vos coachs ou entraineurs sportifs lors de votre formation :

Après mes années au poney club, c’est Nicolas Pedotti qui m’a formé et c’est encore aujourd’hui mon entraîneur à l’obstacle ; en dressage dans ma jeunesse, c’est Isabelle Cuperly et Francoise Brieussel qui m’ont mise sur le droit chemin. Aujourd’hui je travaille régulièrement le dressage avec Florence Lenzini et bien sûr avec le staff Fédéral : Jean Pierre Blanco, Philippe Limousin, Patrice Delaveau et Thierry Touzaint.

Avez-vous bénéficié d’aide de la FFE (jeune cavalier par exemple, financement, stages…)

Je bénéficie de l’accès aux installations de Saumur et à l’encadrement du staff, mais j’attends avec impatience les aides normalement allouées aux cavaliers du groupe 1 pour pouvoir entretenir un peu et essayer de garder les chevaux de tête dans les écuries ….

Quel cheval a le plus compté dans votre carrière (dites-nous pourquoi) :

Le cheval qui a le plus compté dans ma vie et mon premier cheval de haut niveau qui est en retraite chez moi, Krack du Feuillard. Je suis tombée amoureuse de ce cheval, d’abord à ma mère, aujourd’hui il est à moi. Au-delà de son tempérament si particulier et de son intelligence assez déroutante, ce cheval m’a tout donné et tout pardonné ; c’était un cheval ultra sûr sur le cross, il m’a fait prendre une expérience folle, et surtout il m’a sortie de l’anorexie. Krack ne me quittera jamais, ou que j’aille il me suivra…

 (Sa jeune sœur Solzic, également cavalière de complet, médaille d’Argent par équipe aux Europe de CCE en 2015, nous dira : ” Je me doute très fortement que la réponse sera Krack. Elle a fait de l’anorexie très grave et c’est ce cheval qui l’en a sortie. Du coup c’est un peu notre cheval de cœur car je lui dois beaucoup aussi à ce Krack de m’avoir rendu ma sœur en forme !)

Mais bien sûr comment ne pas aussi dire qu’Armanjo aura marqué ma carrière ! Je n’aurais plus jamais dans mes écuries un tel cheval de cross. Une force et une résistance à l’effort hors du commun, aujourd’hui j’en suis sûr l’un des meilleurs chevaux de cross en France et au-delà. Il n’est pas à moi (il est à la jeune Charline Guerin et entretenu par ses parents) mais dans mon cœur c’est comme si.

Je suis très attachée aux chevaux que je travaille (c’est peut-être mon côté fille) je ne peux pas faire de bon boulot sans affectif, c’est bien ou mal mais c’est comme ça !Armanjo est aussi le cheval d’une vie. Je suis rentrée dans le groupe 1 cette année mais le plus dur est peut-être d’y rester. La concurrence est rude, les cavaliers et les chevaux sont de très haut niveau.

Quels sont vos objectifs pour 2022

L’objectif pour cette année et de courir un autre 5 étoiles, de performer dans les belles épreuves et bien sûr les championnats du monde sont une motivation pour l’année.

Votre souhait le plus cher :

J’ai un souhait personnel, c’est de réussir un championnat ou un très gros concours tant que Thierry Touzaint est aux rênes de l’équipe de France. Et un souhait pour les propriétaires de tous ces bons chevaux : qu’ils soient bien plus aidés et considérés. N’oublions pas qu’ils ont autant d’importance et de mérite que nous les cavaliers.

Nous remercions chaleureusement Cyrielle Lefèvre d’avoir répondu à nos questions et lui souhaitons beaucoup de réussite pour les saisons futures.

PERFORMANCES LES PLUS MARQUANTES