DE ARTOLA Elora

Née le 21 avril 1994, elle évolue actuellement comme cavalière maison au HARAS DES CHATEAUX à Cour-Cheverny dans le 41. Au Haras des Châteaux Elora de Artola a une double casquette: enseignante pour l'école d'équitation et responsable d'écurie sur la partie propriétaires/valorisation/haut niveau. Elle s'intéresse à tout avec beaucoup de passion! Issue d'une famille nombreuse dont beaucoup de cavaliers, elle a réussi à emmener le poney de la famille jusqu' en CCI 2* et a naturellement coaché ses sœurs dans la foulée...

Elle débute son premier concours international en 2013 au Pouget avec son poney NIKEL DU FEYDEL puis sa carrière avec une licence Pro en 2014. Elle poursuit ensuite son ascension avec SEVEN DE NOUVOLIEU*ENE-HN de 2020 à aujourd’hui avec qui elle sera 13ème en 2021 dans le CCI3*-S de St Quentin et sur la 3ème place du podium dans la Pro Elite - Grand National de Vittel en 2022. Elle débute avec lui le niveau CCI4*-S à Lignières en 2022.Son histoire avec SEVEN DE NOUVOLIEU*ENE-HN a débuté lors de sa formation initiale à l’ENE et deux après la fin de sa formation Seven a été réformé et elle a pu le racheter.

Actuellement 34ème au classement des cavaliers Pro de concours complet de la FFE (5ème cavalière Pro sénior).

Elora de Artola sera en concours complet depuis le début de sa carrière 28 fois sur le podium.

Elle forme cette année une équipe 100% féminine du Grand National 2023 avec Berengère Itier et Margaux Lemière Eventing sous la bannière de Equial Dresscodecavalier et Cap Sellerie dont elle est ambassadrice.

Elora de Artola a bien voulu répondre à nos questions sur son parcours :

A quel âge avez-vous commencé l’équitation et dans quel(s) club(s) ?

J’ai commencé l’équitation à 3 ans grâce à l’école maternelle puis à 4 ans j’ai convaincu mes parents que le poney était beaucoup plus adapté que la danse pour moi. Ils m’ont inscrit au Poney club Le Manège Enchanté (38).

Est-ce que vos parents étaient dans le monde équestre ?

Mes parents ne sont pas du tout du monde équestre même si mon père partage ma passion et m’a toujours soutenu à 3000%. Ils sont tous les deux assez fan de sports et de compétition en général donc ça n’a pas été trop dur de les faire se lever tôt le dimanche matin !

Pourquoi avoir choisi le concours complet ?

Le poney club du Manège Enchanté avait une grande équipe de concours poney qui pratiquait le concours complet du shetland à l’As 1 , et organisait des concours. Nous étions baignés dedans ! J’ai commencé les compétitions en concours complet shetlands et une fois qu’on a commencé : impossible de s’arrêter !

Quelle cavalière ou quel cavalier a été votre modèle dans le concours complet ?

J’ai toujours été fan de Pippa Funnell, c’est la première à avoir réalisé le grand chelem, ses cross étaient fantastiques !

J’ai aussi beaucoup d’admiration pour Bruno Bouvier avec qui j’ai eu la chance d’apprendre beaucoup de choses. En plus d’être le cavalier que tout le monde connaît, c’était une magnifique personne.

Rendons hommage aux anciens qui ont contribué au haut niveau du concours complet. Bruno Bouvier était un coach hors-pair et a participé, entre autres, aux carrières de Gwendolen Fer, Rodolphe Scherer et Cédric Lyard . Il a été un des cavaliers de complet les plus expérimentés de sa génération et avait à son actif plusieurs participations à Badminton et à Burghley avec son fidèle Harry. William Fox-Pitt, dira lors de son décès sur le cross de Baroca d’Alva en 2013 : « Quelle tristesse ! Il était l’un des vrais personnages du monde du complet, un véritable exemple de dévouement et de passion, dont l’enthousiasme était contagieux. Il laissera un énorme vide sur le circuit. »

Quelques mots sur vos diplômes équestres et non équestre :

J’ai un bac S, deux années de Licences en Sciences Cognitives à Lyon puis je suis rentrée en Formation Initale à l’ENE en 2014. J’ai donc un BPJEPS, un DEJEPS CCE et un DEJEPS Dressage ainsi qu’un DESJEPS. Et nous passons en parallèle une licence professionnelle de Management des établissements équestres.

Quels ont été vos coachs ou entraineurs sportifs lors de votre formation ?

Jeune, je montais avec Bérengère Normand qui m’a appris énormément.

A l’école, j’ai eu la chance de travailler avec beaucoup d’écuyers, ceux qui m’ont le plus marqué sont Guillaume Lundy, Thomas Bouquet et Thibaut Vallette avec qui j’ai énormément travaillé. 

J’ai également travaillé en Allemagne pendant et après mes années à l’ENE, avec Julia Schmid.

A mon retour en France (au Lion d’Angers) j’ai eu la chance de croiser la route d’Amelie Billard, qui m’a aidée à former un couple avec Seven et qui m’aide maintenant en préparation mentale.

Aujourd’hui en étant cavalière et chef d’écurie chez Luc Château, je bénéficie de ses conseils, ceux de sa femme Caroline Queval et de Tristan Chambry.

 Avez-vous bénéficié d’aide de la FFE (jeune cavalier par exemple, financement, stages…)

Cette année, j’ai eu accès aux stages groupe 2.

Quel cheval a le plus compté dans votre carrière ?

Seven de Nouvolieu ! Déjà parce qu’il était mon cheval de formation quand j’ai passé mon DESJEPS, ensuite quand il a été réformé, nous l’avons racheté à la base : juste pour lui offrir une belle vie. 2 ans plus tard, il était double sans faute de notre première pro 1. Il est : mes premières Pro 1, mes premières pro Élite, mon premier 4* , mon premier podium en championnat de France et en plus en Pro élite ! Il est mon rêve de petite fille !Mais je ne peux pas ne pas parler de Nikel du Feydel que nous avons acheté à 2 ans, que j’ai monté 8 ans en concours, qui m’a fait faire mes premiers grands prix poneys et CCI **.

 Quels sont vos objectifs pour 2023 ?

Continuer à acquérir de l’expérience à ce niveau-là. Avoir de beaux résultats et …Peut-être faire une coupe de nation ?

Votre souhait le plus cher :

Profiter de Seven en bonne santé le plus longtemps possible et avoir une relève !

Nous avons demandé au papa d’Elora de nous donner son avis sur la difficulté de voir son enfant embrasser une discipline aussi difficile que le concours complet :

« Aujourd’hui, le bonheur de voir sa fille réaliser ses rêves d’enfant, de la voir évoluer au plus haut niveau en compagnie de ces cavalières et cavaliers qui faisaient briller ses yeux de petite fille, d'avoir non sans mal réussi à accompagner et à aider son enfant à aller au summum de sa passion est incommensurable, fini le temps où il fallait assumer les casquettes de Papa, de chauffeur, de Sponsor, de coach, de groom, de cuisinier. Que de chemin parcouru et d'aventures  depuis ce premier complet à LAIZE  en Shetlands à ce podium au championnat PRO élite à VITTEL, la seule difficulté qui aurait pu stopper ELORA , aurait été mon incapacité à assumer financièrement son parcours , mais la passion , le travail , la ténacité, l'humilité ,le respect du cheval, la rencontre de merveilleux poneys "maison "  et chevaux atypiques ...... , la bienveillance de monsieur Bruno Bouvier, de Thibaut Vallette, la rencontre  et l'accompagnement de Thomas Bouquet , la  confiance de Madame Demonet lui ont permis d'être la femme de cheval qui quinze jours après VITTEL emmène son équipe Shetlands sur un podium à l’Open de France à La Motte Beuvron  »

PERFORMANCES LES PLUS MARQUANTES